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L’édition traditionnelle, ou édition à compte d’éditeur, est la forme d’édition dont rêvent la plupart des futurs auteurs. Mais de quoi s’agit-il et comment soumettre son manuscrit?

Si vous pensez Dunod, Eyrolles, First, Marabout, Jouvence ou Trédaniel…vous pensez à des maisons d’édition traditionnelles. Pour un auteur, c’est la voie la plus prestigieuse mais aussi la plus difficile car plus de 95 % des manuscrits envoyés à ces maisons d’édition sont refusés.

Comment un éditeur sélectionne-t-il un manuscrit ?

Ce sont en effet les éditeurs qui choisissent les auteurs et les livres qu’ils publient. Les ouvrages sont généralement sélectionnés par un comité de lecture qui tient compte de la ligne éditoriale de la maison d’édition. C’est pourquoi il est indispensable de se renseigner auparavant sur le type d’ouvrages publiés par l’éditeur auquel vous allez adresser votre manuscrit. On parle alors de ciblage.

Si le manuscrit est accepté, vous signez un contrat dans lequel la maison d’édition s’engage sur les délais de publication, le nombre d’exemplaires minimum publiés, les droits perçus, etc.

La bonne nouvelle, c’est qu’ensuite l’éditeur s’occupe de tout : mise en page, création de la couverture, obligations légales (dépôt, ISBN), promotion et diffusion du livre.

L’éditeur prend à sa charge les risques commerciaux – ils existent car votre ouvrage ne se vendra peut-être pas à autant d’exemplaires qu’espéré – et les frais occasionnés par la publication et l’édition du livre (corrections, maquette, choix de la couverture, choix du titre, qualité du papier, publicité, etc.). Vous n’avez rien à payer. En contrepartie, vous lui cédez vos droits contre une rémunération qui peut être forfaitaire ou comprise entre 5 et 10 % du prix de vente du livre. Ce sont les fameux droits d’auteur.

Comment soumettre un manuscrit ?

Les chances d’être édité par une maison d’édition existent, même si elles sont faibles. Mon premier livre a été envoyé par courrier alors que je n’avais aucune relation dans le milieu de l’édition. J’ai adressé 10 exemplaires à 10 éditeurs différents et j’ai reçu une réponse positive dans un délai de quelques semaines. Il serait donc dommage de ne pas tenter votre chance !

En pratique, vous pouvez soit soumettre un synopsis soit un manuscrit complet.

Chaque éditeur ayant sa façon de faire, la première étape est de vous rendre sur son site et de vous conformer aux consignes indiquées. C’est une évidence mais je préfère insister ! Dans le cas contraire, votre manuscrit serait rejeté sans même avoir eu sa chance !

Certains permettent l’envoi de fichiers, d’autres n’acceptent que les tapuscrits, etc. Je partage ce type d’informations dans les articles tels que « 10 éditeurs de livres sur  »

Quelquefois, en plus de l’adresse postale ou mail, vous trouverez le nom des responsables éditoriaux ce qui vous permettra d’emblée d’envoyer votre manuscrit à la bonne personne.

Les délais de réponse peuvent varier, de quelques semaines à quelques mois avec un délai moyen de 3 mois. Il faudra donc vous armer de patience et attendre un minimum de temps avant de relancer l’éditeur.

Que faire en cas de refus ?

Tout d’abord, un refus n’est jamais personnel. Il concerne votre manuscrit, pas votre personne.

Les motifs d’un refus peuvent être nombreux :

  • Vous n’avez pas suffisamment travaillé sur votre manuscrit
  • Les fautes d’orthographe et de syntaxe sont trop nombreuses
  • Le sujet que vous traitez n’intéresse pas la maison d’édition.
  • Il existe déjà de nombreux ouvrages sur le sujet et votre angle n’est pas suffisamment original.
  • Les lecteurs potentiels sont peu nombreux et l’éditeur craint de ne pas vendre suffisamment d’exemplaires pour rentrer dans ses frais.
  • La maison d’édition travaille avec une équipe d’auteurs confirmés et de fait pas appel à des auteurs extérieurs…

En cas de refus, ne vous découragez pas ! De nombreux titres, dont des livres pratiques, ont été refusés avant de devenir des best-sellers.

Si vous pouvez améliorer votre manuscrit, faites-le. Et tentez de nouveau votre chance auprès d’autres maisons d’édition.

Les auteurs d’aujourd’hui ont également la possibilité de s’autoéditer. À mon avis, cette option convient tout particulièrement aux pros qui souhaitent se servir d’un livre pour développer leur activité.

L’autoédition peut également être une étape vers l’édition traditionnelle car de nombreux éditeurs s’intéressent désormais aux ouvrages autoédités qui rencontrent leur public.

Volonté et détermination sont donc vos deux meilleurs atouts !

Etes-vous prêt à tenter l’aventure ?