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Il suffit de faire un tour sur les réseaux sociaux pour s’en rendre compte. Ce n’est plus un secret pour personne : le livre est l’un des plus puissants outils de marketing à la disposition des indépendants qui veulent augmenter leur visibilité. A mon sens, il n’y a pas de meilleur moyen pour valoriser son expertise et se différencier de la concurrence. J’observe aussi que l’autoédition a beaucoup changé la donne. Le nombre d’entrepreneurs-auteurs ne cesse de croître avec plus ou moins de bonheur. Il y a des succès et il y a des flops…Rien n’est jamais gagné mais il y a, au moins, 7 erreurs à éviter quand on écrit un livre.

Écrire pour gagner de l’argent

Il y a bien sûr des exceptions, des titres qui sont des best-sellers et qui enrichissent leurs auteurs. Mais, vous avez bien lu, ce sont des exceptions. Il est extrêmement rare et difficile de gagner de l’argent avec un livre quand on tient compte 1) de la rémunération des auteurs et  2) du nombre d’exemplaires vendus par titre. En revanche, et c’est prouvé, un livre aura un impact positif sur votre chiffre d’affaires. L’argent et les clients seront donc au rendez-vous. Mais faites-en sorte que l’argent ne soit pas votre principale motivation. Le contenu de votre livre pourrait en souffrir ! Comment, en effet, penser réellement à aider son lecteur, à lui donner tout le support ou les solutions possibles, si votre seul objectif est de vendre vos services ? Soyez vrai, soyez authentique et remerciez votre futur lecteur en lui apportant toutes les ressources dont vous disposez pour résoudre sa problématique.

Se lancer sans tester son idée

Vous avez sans doute déjà vécu cette situation. Il est tard, votre cerveau est en ébullition et, tout d’un coup, une idée géniale (après 23 heures, toutes les idées le sont) surgit d’on ne sait où. Vous vous enthousiasmez, ne tenez plus en place et avez besoin de vous retenir pour ne pas vous mettre à écrire le livre qui fera de vous le chouchou des media.

Rappelez-vous que vous n’écrivez pas pour vous mais pour les autres. Que le sujet doit répondre aux besoins du plus grand nombre pour que votre livre ait du succès. Le seul moyen de le savoir est de faire des recherches et de tester votre idée. Si votre entourage trouve que votre idée est excellente et vous encourage, foncez. Si le sujet est accueilli par un « mouais… » un peu mou, mieux vaut y réfléchir à deux fois.

Confondre livre pratique et œuvre littéraire 

Certains livres pratiques tombent des mains…je ne veux pas citer de titres mais j’ai dans ma bibliothèque des textes pédants, compliqués, voire illisibles tant leurs auteurs se sont pris pour Marcel Proust (pour les phrases de 250 mots !) ou Paul Valéry (pour l’intellectualisme). Résultat : vous vendez quelques exemplaires mais les lecteurs ne recommandent pas le livre. Le bouche-à-oreille, qui est la meilleure des recommandations pour un auteur comme pour un professionnel, ne peut pas fonctionner.

Stop au langage ampoulé ! Un livre pratique n’est pas une œuvre littéraire. C’est un produit qui doit servir votre activité professionnelle. Et, puisqu’il n’est question ni de style, ni de talent, écrivez comme vous parlez à vos clients ou à vos patients. Vous écrivez pour être lu et compris.

Faire l’impasse sur les témoignages et les anecdotes

J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises dans des articles précédents. Ce qui fait un bon livre, c’est la vie ! Les histoires que vous racontez et qui font comprendre aux lecteurs que votre expérience n’est ni théorique ni abstraite. Que vous savez réellement de quoi vous parlez et ne vous êtes pas contenté de faire une compilation d’informations trouvées sur Internet. Il est primordial d’ancrer votre expertise dans la réalité. N’ayez pas peur de raconter vos succès mais aussi vos échecs (et les leçons que vous en avez tirées!). Si vous ne montrez que le côté brillant des choses, cela ne fonctionnera pas. Et, dernier conseil :  ne vous prenez pas au sérieux !  Personne n’aime les donneurs de leçons.

Chercher un titre compliqué

C’est LE piège que je signale toujours à mes clients même si, au final, ce sont eux qui décident. Ne cherchez pas un joli titre (encore le syndrome de l’œuvre littéraire).Trouvez un titre efficace, compréhensible au premier coup d’œil. Mettez des mots-clés pour que les internautes qui ne vous connaissent pas puissent trouver votre livre sans difficulté. Faites une promesse implicite. Quand Dale Carnegie écrit Comment se faire des amis, il n’y a aucune ambiguïté, on sait d’avance ce que l’on va trouver dans le bouquin.

Faites un tour en librairie ou sur les plateformes de vente et regardez les titres qui fonctionnent. Cela vous donnera des idées et vous évitera d’aller chercher midi à quatorze heures ou, comme c’est arrivé à un cliente récemment, de découvrir que le titre qu’elle avait trouvé pour son livre de développement personnel était déjà utilisé pour …un roman.

Dessiner vous-même la couverture

Sur Internet, deux éléments font vendre un livre : le titre et la couverture. C’est dire l’attention que vous devez leur porter. Si vous avez passé plusieurs semaines, voire plusieurs mois à peaufiner votre livre, ne gâchez pas tout avec une couverture qui ne sera pas à la hauteur. J’entends par là, une couverture que vous aurez bricolée vous-même avec des logiciels gratuits ou des modèles prêts-à-l ’emploi. Le meilleur conseil que je puisse vous donner est de sous-traiter cette tâche et d’engager un graphiste professionnel. Et ne pensez pas que vous n’en avez pas les moyens. Des plateformes telles que fiverr.com (en anglais) ou 5euros.com (en français) proposent des services de qualité à partir de …5 dollars/euros !

Un livre peut réellement faire la différence dans votre activité. Mais si vous le l’écrivez pas, il ne se passera rien…Et vous ne saurez jamais combien de personnes vous auriez pu aider !