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Le temps est une question centrale lorsqu’on s’est donné pour mission de transmettre un message authentique mais que l’on travaille et que la vie semble déjà bien remplie. Vous êtes encore nombreux à penser qu’écrire un livre n’est pas pour vous car vous n’avez pas le temps. Mais savez-vous qu’écrire rapidement un livre de qualité s’apprend ? Je peux l’affirmer avec assurance car j’ai été obligée de le faire pour respecter mes engagements avec mes éditeurs.

A l’école de l’édition

Je ne suis pas quelqu’un d’exceptionnel. Mon premier livre m’a pris du temps. De longs mois ponctués, il est vrai, de plusieurs déménagements à l’étranger. Peu importait à ce moment-là. Je n’avais pas de « dead line » et, dans la mesure où l’autoédition n’existait pas encore sous sa forme actuelle, je n’étais même pas sûre d’être publiée. C’était plus un défi que je m’étais lancé, la réalisation d’un rêve…

Les choses ont changé lorsque, après le succès de ce premier livre, des éditeurs ont commencé à me commander des ouvrages et donc à:

  • me fixer une date pour présenter un manuscrit complet et définitif,
  • m’imposer un sujet,
  • m’imposer un format.

J’ai dû apprendre à m’organiser et adopter une discipline pour être certaine d’avoir terminé le livre en temps et en heure. Voilà ce que j’ai appris.

J’écris plus vite lorsque mon temps est limité…

Toujours la fameuse loi de Parkinson qui fait que « Tout travail tend à se dilater pour occuper tout le temps qui lui est imparti ». Donc si vous vous donnez un an pour écrire un livre qui pourrait l’être en six mois ou moins, l’écriture de votre livre prendra effectivement un an. Et si vous n’avez absolument pas de date en tête, et bien…votre livre risque de rester à l’état de projet.

J’écris plus vite lorsque j’écris régulièrement (un peu tous les jours)…

La contrainte du temps impose également d’écrire régulièrement, si possible tous les jours. Ce n’est qu’à cette condition que votre travail avancera et surtout gagnera en cohérence et en fluidité car vous n’avez pas besoin de vous remettre dans le bain après chaque interruption.

J’écris plus vite lorsque je reste bien centrée sur un seul sujet…

Dans le cadre d’un ouvrage de commande, le sujet est toujours imposé en fonction de la ligne éditoriale et des besoins de la maison d’édition. Honnêtement, je trouve cela d’un confort extrême car cela signifie que l’éditeur a réalisé une étude de marché et qu’il pense que le sujet trouvera son public. Il n’y a « plus qu’à » écrire sans se poser toutes les questions qui peuvent jaillir quand on est seul face à un manuscrit et que l’on veut sans cesse l’améliorer.

L’astuce consiste donc à définir le sujet et l’angle le plus précisément possible et de ne pas varier d’un iota au moment de l’écriture. Cela présente – au moins- deux avantages:

  1. Vous restez centré sur le sujet de votre livre, celui annoncé dans le titre et donc celui que le lecteur s’attend à découvrir dans vos pages. Une de mes clientes avait ainsi décidé d’écrire un livre sur la PNL( Programmation neuro linguistique). Mais, pour bien faire et apporter le plus de solutions possibles à son futur lecteur, elle ne cessait de rajouter des exercices faisant appel à d’autres disciplines. Le sujet (et l’objectif) du livre avaient été complètement perdus de vue. Si elle-même ne s’y retrouvait pas, comment le lecteur pourrait-il y voir clair ?
  2. Vous ne vous perdez pas dans des recherches inutiles par rapport au sujet que vous traitez. Si le sujet est Comment bien se tenir à table, inutile de vous renseigner sur la façon de réserver une table dans un restaurant chic. J’en parle avec beaucoup d’humilité car j’en ai fait la douloureuse expérience lors de l’écriture de mon livre Comment être de bons parents. A un moment ou un autre, j’ai perdu le sujet de vue : j’ai donc passé beaucoup de temps à interviewer des personnes passionnantes donc je n’ai malheureusement pas pu utiliser les témoignages.

J’écris plus vite quand le format est imposé…

Et oui, quand un livre doit faire 200 pages on sait d’emblée quel sera le nombre de pages par chapitre…

Si vous prévoyez 5 chapitres, chacun dera approximativement 40 pages, pour 10 chapitres cela sera 20 pages, etc.

Cela permet de concentrer l’information et d’aller droit au but ! Vous savez toujours où vous en êtes, si vous avez besoin d’informations complémentaires ou si, au contraire, votre chapitre est trop long. Dans ce cas, vérifiez la pertinence des informations que vous donnez et, éventuellement, coupez votre texte pour faire deux chapitres.

A vos futurs succès de librairie !