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Qu’attendez-vous pour écrire votre livre ? Le bon moment ? Le sujet original ? Le dernier logiciel à la mode ? Écrire un livre est à la fois un privilège et une expérience unique sur bien des points. Mais avant d’en arriver là, il arrive que certaines croyances empêchent les futurs auteurs de se lancer. Et si je répondais aux objections que j’entends le plus souvent ?

#1 Mon environnement doit être idéal

Faites-vous partie de ceux qui pensent qu’on ne peut écrire un livre uniquement lorsque toutes les conditions sont réunies : le moment idéal, l’équipement informatique dernier cri, et l’environnement propice à l’écriture ?

Par expérience je pense que ce sont des excuses fréquentes dictées par la peur de se lancer.

Le moment idéal n’existe pas

Dans la vraie vie, le moment idéal n’existe pas. Mes clients sont des personnes qui travaillent, ont une famille et une vie sociale. Aucun ne dispose de semaines entières à consacrer uniquement à l’écriture car ce sont des entrepreneurs pas des écrivains professionnels. Ce qui compte, c’est la motivation et la régularité. Même 20 minutes par jour pendant 100 jours suffisent pour écrire un livre de 150 pages.

Un logiciel de traitement de texte suffit

Concernant l’équipement, certaines personnes pensent qu’elles ont besoin de prévoir un budget pour acheter des logiciels dédiés à l’écriture de livres. Ce n’est pas vrai.

Dans l’absolu, vous n’avez besoin que d’un carnet, d’un stylo et d’un logiciel de traitement de texte.

J’ai écrit mon premier livre à la main sans ordinateur (on ne se moque pas, c’était au XXème siècle !) pour le saisir ensuite sur le portable professionnel d’un ami. Par la suite, j’ai acheté des logiciels tels que Scrivener, mais pour être honnête cela ne m’a pas apporté grand chose. Et j’ai abandonné devant la difficulté de la prise en main.

Le lieu idéal est celui qui vous inspire

Le dernier point concerne l’endroit idéal pour écrire. Vous n’avez pas besoin d’un « cabinet d’écriture » et d’ailleurs je suppose que nous sommes peu nombreux à disposer d’une telle pièce.

Personnellement je dispose d’un bureau pour gérer mes activités et organiser les visioconférences avec mes clients. J’écris assise devant l’écran, ou en boule dans un fauteuil avec mon chien à mes côtés. Parfois, je m’installe ailleurs dans la maison, car j’ai remarqué que changer d’environnement de travail me permettait de lever des blocages. Bref, je pratique le « nomadisme domestique ».

Le lieu idéal n’est pas une pièce mais l’endroit où vous vous sentez bien pour écrire. Et il peut varier en fonction des jours ou des heures. Cela peut être votre bureau, le cabinet dans lequel vous recevez vos clients, un café, une bibliothèque, un espace de coworking.

Je vous conseille de tester différents endroits et de noter combien de mots vous écrivez durant chaque séance d’écriture. Vous aurez ainsi une vision objective des espaces dans lesquels vous êtes le plus productif.

# 2 Mon sujet doit être original

Autant le préciser: tout a été dit sur tout. Je vous mets au défi de trouver un seul sujet qui n’aurait pas déjà fait l’objet d’au moins un ouvrage. C’est encore plus vrai depuis que l’autoédition a libéré la parole des auteurs et des passionnés de toutes natures.

En réponse à cette idée reçue – qui a priori semble légitime- j’aime citer Gilles Vigneault. « Tout a été dit mais pas par moi ». Ce qui vous rend unique, c’est votre expérience professionnelle ou votre expérience de vie. Vous avez vos mots à vous, votre façon de voir et de dire les choses. Ne vous laissez donc pas arrêter dans votre élan, surtout si vous êtes dans un domaine très compétitif. C’est votre personnalité qui séduira un éditeur et que vos lecteurs viendront chercher.

#3 Mon premier jet doit être parfait

Comment ne pas être paralysé si vous pensez que vous devez écrire bien du premier coup ? Cette ambition vous honore mais elle est tout simplement hors de portée. Par définition, un premier jet est un brouillon. Et comme tout brouillon, il y a une forte probabilité qu’il soit mauvais (ou en tous cas perfectible). C’est normal.

L’objectif d’un premier jet est véritablement « d’accoucher » d’un projet. La première version d’un manuscrit est encore très loin d’être un livre. C’est une succession de mots, avec des fautes d’orthographe, de syntaxe et des incohérences dans la construction. Il est même probable que votre technique d’écriture a fortement évolué entre les premières et les dernières pages.

Donc, quand vous imprimez votre premier jet, ne vous attendez surtout pas à avoir un livre entre les mains. Vous êtes au début du processus créatif et vous êtes déjà allé plus loin que les personnes qui veulent écrire un livre et ne s’y mettent jamais. Vous pouvez donc être fier de vous.

Un dernier conseil : soyez confiant et croyez que le livre que vous vous apprêtez à écrire peut réellement transformer votre vie et celles des autres.