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La vie vous apporte des épreuves ? Et si vous les transformiez en cadeaux ? C’est avec grand plaisir que j’accueille Emmeline Sion, accompagnatrice en épanouissement personnel par la créativité et l’imaginaire. L’auteur de Métamorph’Ose – Transformer les épreuves de la vie en cadeaux raconte comment, en se mettant au service d’un message, elle est devenue un auteur autoédité à succès.

Et pour ceux qui préfèrent lire…

Partager l’idée que tout est possible

Bonjour Emmeline. Peux-tu nous présenter ton livre ?

Ce livre et son contenu sont arrivés par hasard dans ma vie. C’est un récit initiatique issu de mon témoignage de vie. Il est construit pour accompagner le lecteur et lui faire comprendre que l’on peut changer sa vie, que c’est accessible malgré les souffrances ou plutôt grâce à elles. C’est ainsi que j’ai pu transformer la mienne et transmettre cette espérance aujourd’hui.

Devenir auteur malgré soi ?!

Qu’est-ce qui t’a poussée à écrire ?

Il faut savoir que je n’ai jamais voulu être auteur. Je n’ai jamais voulu écrire. Pour moi, c’est comme un accident de parcours.

À un moment donné, dans ma vie, je me suis mise à la méditation et au sortir d’un stage, je fais une méditation chez moi avec une amie. Je vis alors dans le Nord, le temps n’est pas merveilleux. Mais pendant la méditation, c’est comme s’il y avait un immense soleil qui devient blanc et lumineux, une joie immense m’envahit et je reçois l’image de gens qui font la file face à moi. J’ai un livre dans les mains et je suis en train de signer des livres. Je ne comprends pas bien. J’ouvre les yeux, vois qu’il ne fait pas beau dehors et, là, je comprends que la vie m’envoie quelque chose de très spécial. Un peu comme une mission.

En même temps cela a été très inconfortable ce jour-là car il était clair que je n’aimais pas écrire. Mais, comme j’avais déjà pris conscience que l’Univers ne nous envoie rien par hasard, j’ai dit oui. J’ai commencé à écrire quelques lignes sur un blog et, quelques mois plus tard, j’ai accueilli ce livre.

Écrire un livre, oui mais…

L’écriture a-t-elle été facile ?

Accepter qu’une part de moi voulait écrire a été compliqué. Ensuite je me suis rendu compte en écrivant sans but qu’il y avait un plaisir à le faire. J’ai déménagé car j’ai senti que ce livre s’écrirait à Nantes. La maison idéale est  arrivée de la même manière que le livre.

Une fois là bas, j’avais un planning très précis d’écriture car, en parallèle, je suis aussi infopreneuse. Je me suis tenue à ce planning pendant une semaine et j’ai sorti les grands titres. Et au bout de sept jours, plus possible d’écrire quoi que ce soit…

Comment expliques-tu cette panne?

Dans mon cas, il y avait du déracinement. J’ai sous-évalué le fait que changer d’environnement au bout de 33 ans de vie dans la même région aurait un impact.

J’ai surtout compris qu’il y avait  un apprentissage et qu’il fallait que j’accepte le livre comme s’il était déjà là. J’étais encore dans le mental de « Je dois écrire un livre » alors qu’il me fallait plonger dans mes entrailles, libérer les blocages qui m’empêchaient d’écrire ce livre. J’ai compris que je manquais de confiance en moi. Même si je l’avais travaillé dans pleins de domaines de ma vie, celui-ci était nouveau, d’un inconfort total.  Il me fallait rencontrer cela. Donc j’ai fait ce qu’il fallait pour accueillir, puis je me suis lancée.

Qu’entends-tu par « accueillir » le livre ?

Pour avoir un feed-back, j’ai créé un groupe de relecteurs d’une quinzaine de personnes et cela m’a donné une énergie incroyable. Je m’étais engagée à leur envoyer un chapitre par semaine et, eux, s’engageaient à répondre pour la semaine d’après. Il y avait vraiment un ping-pong, une belle énergie.

Et le 31 décembre j’ai fait la place :  j’ai arrêté de tourner des vidéos, de m’occuper de Facebook et des réseaux sociaux et j’ai juste accueilli le livre. Je l’ai commencé le 1er janvier, le 28 février il était terminé. Il fait plus de 400 pages.

Cela a été deux mois d’une fluidité incroyable car je me suis mise dans un état d’être, dans une paix intérieure.  La difficulté pour ce livre était de retrouver l’état émotionnel dans lequel j’étais quand j’étais dans mon mal-être. Et cela m’a demandé un état de réceptivité dans la méditation pendant deux mois non-stop. Voilà comment le livre s’est écrit.

Choisir l’autoédition

Métamorph’Ose est un livre autoédité. Est-ce un choix ?

Comment vous l’avez compris, j’apprends beaucoup à lâcher prise et à faire  confiance à l’Univers. Quand j’ai commencé l’écriture, je n’avais pas d’idée préconçue. Puis j’ai déposé le manuscrit chez un éditeur, puis chez un second en suivant mon feeling.  Finalement j’ai très vite senti que j’allais demander à quelqu’un de faire un travail mais que la vie me demandait de le faire moi-même.

Pour moi, une des difficultés était d’oser mettre les choses dans la matière, dans le monde matériel pas juste émotionnel ou intérieur. Il y a eu une grosse prise de conscience. En sortant d’une retraite de silence au Québec, je comprends que mon ordinateur est plein d’un livre, de vidéos, de formations et que rien n’existe dans la matière. Et là j’ai décidé que le livre sortirait en 2017. Il me restait quelques mois. Il est sorti le 4 septembre 2017.

Ce que le livre a changé

Y a-t-il un avant/après le livre ? Qu’est-ce que le fait d’écrire et de publier a changé dans ta vie?

La difficulté, ce n’était pas le contenu du livre car je suis en paix avec mon histoire. C’était le pressentiment que, à partir du moment où j’oserais lancer cet objet dans le monde, ma vie changerait. J’allais accepter le fait de devenir auteur, ambassadrice de ce message mais je ne savais pas ce que cela allait ouvrir derrière. Ce qui se passe est que cet objet parle de lui-même, il attire. Je suis complètement au service du message du livre et de ce que l’Univers a voulu que je transmette au travers de ce livre.

Après avoir beaucoup travaillé sur la couverture, je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus à chercher pour faire ma carte de visite ou le kakémono. En fait, tout découle du livre alors que deux ans auparavant j’étais un peu perdue. Je ne savais pas où j’allais, j’avais beaucoup de choses à donner mais ne savait pas comment faire. Et puis, l’Univers m’a envoyé la solution et m’a dit « Pars du livre »

A peine un mois plus tard, il était évident qu’une conférence-spectacle allait suivre de la même manière,et que je devais sortir de ma zone de confort pour l’accueillir.

Le livre est un fil conducteur qui amène de très belles rencontres. Les gens ont envie de me rencontrer, de participer à mes stages…

Conseils d’Emmeline Sion aux futurs auteurs

Aurais-tu quelques conseils à donner aux auteurs en herbe ?

Si vous rêvez d’écrire un livre, je dirais de faire attention. Allez voir ce qui fait que vous voulez écrire et d’où cela vient en vous. Mon expérience montre bien que le livre est surtout un message qui passe à travers nous. Si vous cherchez de la reconnaissance parce qu’on vous avez vécu des blessures que vous cherchez à réparer,  la pression qu’on met autour de l’objet, de l’écriture, de l’action est trop importante et, peut-être, trop issue du mental et de la volonté pour accueillir cette fluidité. Il faut prendre soin de soi et se connecter à quelque chose issu du coeur.

Ensuite je dirais de faire de la place dans sa vie. car dans mon expérience ce n’était pas possible de gérer un quotidien avec tout ce que je faisais d’autre en même temps. Le livre a demandé toute mon attention et toute ma présence pour être dans l’exercice, la fluidité et la créativité. Pour moi, cela a été deux ans de préparation et deux mois d’écriture. Écrire un livre ne prendra peut-être pas longtemps, mais par contre il faut se libérer avant.

As-tu une astuce concrète à partager ?

Tous les mois durant lesquels je n’ai pas écrit, je ne m’inquiétais pas. Et j’avais affiché sur un mur des feuilles avec les titres des chapitres.  Je sais que d’avoir eu cela sous les yeux, de baigner dans l’univers qu’on veut sans se créer de tension a amené le livre. Il faut se dire quand le moment sera le bon, cela viendra tout seul. Avoir tout cela physiquement devant moi, tous les jours, était déjà une partie de l’écriture du livre.

Merci Emmeline !