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« Ecrire un livre, c’est créer » nous dit Aurélia Monaco !
Vous n’en doutiez pas, moi non plus :))
Mais comme cela fait du bien d’en parler et d’explorer le chemin parcouru par les auteurs : le doute, la peur, les ombres mais aussi le rôle de l’intuition, l’invention de nouveaux codes, la proposition de valeur !
Mon invitée a débuté sa carrière en tant qu’avocate fiscaliste avant de changer de vie pour devenir coach. Son livre J’assume mon hypersensibilité et je retrouve ma liberté !  paru chez GERESO, s’adresse aux hypersensibles contrariés pour les aider à comprendre leur fonctionnement et à trouver le chemin de l’épanouissement.
Dans cet épisode de Plume & Entreprise, Aurélia Monaco parle longuement du processus créatif, de ses différentes dimensions (vibratoire, créatif et médiatique) et de la folle aventure de l’écriture de son livre.
Ecrire est-il toujours une expérience solitaire et douloureuse ? Comment choisir ce qu’il faut dire ou ne pas dire ? Comment faire la promotion du livre en respectant sa sensibilité et sa nature profonde ? 
Bonne écoute !

Et pour ceux qui préfèrent lire….

Ecrire un livre, c’est créer avec Aurélia Monaco

Vous avez écrit « Mettre au monde une œuvre, quelle que soit sa forme est un processus de longue haleine, souvent douloureux, majoritairement solitaire, où il n’y a aucun filet de protection et quasiment aucune garantie à l’arrivée ».

Comment s’est passé l’écriture de votre livre ?

Merci Véronique de mentionner cette phrase co-écrite avec Céline Boura et Catherine Cianci. C’est vrai que j’avais cette idée d’écrire un livre, je me voyais dans un cadre idyllique et agréable. La réalité, en tous cas, pour ce premier livre a été bien différente. Je me suis sentie dans une bulle, assez seule finalement dans cette écriture. Surtout qu’en tant qu’hypersensible, nous avons des pensées qui partent dans tous les sens de manière très vive, en arborescence. Il y a beaucoup de connexion qui se font et je me suis retrouvée à avoir toutes ces idées, et en même temps, à devoir faire des choix pour faire un plan et aider tous les hypersensibles contrariés.

Il y avait aussi les aléas du quotidien qui ne se sont pas arrêtés durant l’écriture. C’était très dense émotionnellement.

C’était aussi un travail solitaire, entre mes idées et moi-même. C’était douloureux parce qu’il y avait toute la vie autour. Il fallait continuer à assurer le quotidien et garder cet axe d’écriture.

Rassurez-moi, Aurélia Monaco, vous avez pris plaisir à écrire ?

L’écriture, j’adore. J’ai un monde intérieur assez riche, mais c’était plus le fait de faire des choix et de matérialiser de façon concrète. Souvent c’était le plan qui bougeait en permanence. cela réveillait beaucoup de peurs avec le syndrome de l’imposteur, la peur d’être vue, la peur de l’erreur. Toutes mes croyances limitantes remontaient. C’est en cela qu’on peut dire que l’écriture est un acte de transmutation de mes croyances.

À un moment donné, cela faisait un gros goulot d’étranglement. J’ai pris plaisir à l’écriture, mais pour une première fois, c’était un peu comme une initiation pour moi. J’ai retranscrit tout ce que j’avais envie de transmettre. C’était fastidieux et c’est vrai qu’il n’y a aucune garantie de résultat.

Je suis d’accord avec vous, mais vous aviez quand même un contrat d’éditeur…

Cela m’a rassurée. Créer est un appel intérieur qui n’est pas associé à des garanties linéaires : je fais cela, il se passe cela. J’étais dans une situation privilégiée puisqu’on est venue me chercher. Après c’est plutôt à titre personnel, car j’étais très en retard sur les délais. Cela a créé du stress et je n’avais pas assez de recul pour faire des ajustements.

Dans l’écriture, j’étais très libre, ce qui est une chance. Et en même temps, c’est vertigineux. Je peux tout dire, mais qu’est-ce que je dis et comment je le dis ?

Vous dîtes qu’il y a trois dimensions dans tout processus créatif : vibratoire, créatif et médiatique. Commençons par le vibratoire.

Le vibratoire, c’est se confronter à ses ombres et les dépasser surtout quand on a envie de tout arrêter. C’est invisible, mais intérieurement j’avais fait tout un travail de dépouillement pour accepter de mettre la sensibilité au cœur de mon message, de mon entreprise, de mon positionnement. J’avis décidé de ce que j’avais envie de partager. ce n’était pas encore concret mais c’était intérieurement posé et c’est ce qui m’a permis de proposer le livre à Gereso. Quelque part, c’est une forme d’intuition car je savais que cela pouvait parler à des personnes mais je n’avais pas encore de données tangibles. Elles sont venues ensuite.

Avez-vous eu des doutes ? Envie de tout arrêter ?

Je ne suis jamais dit que j’allais tout arrêter car c’était bien lancé et j’avais envie de faire. Mais parfois je me suis demandé pourquoi j’avais accepté un délai, même si je pense que tout délai aurait été trop court !

Cela faisait remonter pas mal de peurs. Il faut accepter de dire des choses en sachant que rien n’est vérité.

Mais je me suis dit que si cela m’avait été proposé c’est qu’il y avait une bonne raison. Et surtout, j’ai pensé aux personnes qui me liraient. Même si cela ne sert qu’à une seule personne, c’est génial en fait !

Parlons de la dimension créative.

Là, il s’agit d’inventer de nouveaux codes sur le fond et sur la forme pour apporter une proposition de valeur unique au monde.

Même si c’est un livre, on a tout une marge de manœuvre sur la façon dont on peut l’amener. Sur le plan, l’axe, le fond, la forme…

Par exemple, j’ai pu mettre des interviews de professionnels pour amener une autre dimension, un autre regard. J’avais envie que ce livre permette au lecteur d’ouvrir des portes, pas forcément d’avoir des vérités. Et peut-être que c’est par l’interview d’une personne que va s’ouvrir la porte dont le lecteur a besoin. Présenter une autre façon de faire ou un autre point de vue est une façon d’agir sur le fond.

J’ai aussi souhaité que le lecteur devienne le cocréateur du livre. Cela me semblait juste. C’est pourquoi j’ai mis des questionnements, de la réalité-fiction pour amener des personnages et permettre la résonnance avec le lecteur.

La troisième dimension est la dimension médiatique pour faire connaître son œuvre, se rendre visible et audible sans se dénaturer.

C’est une expérience très enrichissante d’être accompagnée par un éditeur comme Gereso pour le déploiement médiatique.

C’est vrai que quand j’écrivais, je n’imaginais pas l’après, la promotion, etc. Mais rapidement je me suis dit que je n’écrivais pas pour moi et je me suis demandé comment communiquer durablement pour ne pas être dans une forme de répétition du style « j’ai sorti un livre, j’ai sorti un livre ! »

J’organise par exemple des conférences et je choisis les lieux, l’ambiance la plus adaptée à l’hypersensibilité.

Lors de ma dernière conférence, j’ai commencé par une méditation avec des sons de nature pour guider les participants à travers un voyage sensoriel. C’était aussi ma façon d’assumer mon hypersensibilité. Je voulais parler de mon livre mais à ma manière. Mettre du vivant et permettre aux personnes de se reconnecter à leur propre sensorialité.

Mais j’ai aussi été tiraillée pour faire quelque chose de plus scolaire en restant davantage sur le fond que sur la forme. Je suis contente de l’avoir fait à ma façon.

J’aime le soin, le détail, l’harmonie, le beau et cela me tient à cœur de faire des envois personnalisés avec un emballage sensoriel quand les gens achètent directement le livre sur mon site. C’est un cadeau que je fais pour créer un lien avec des personnes que je ne connais pas et qui achètent mon livre. Je leur en suis très reconnaissante.

J’assume mon hypersensibilité : le livre d’Aurélia Monaco

 

Pour découvrir le livre d’Aurélia Monaco, cliquez sur l’image ou sur ce lien J’assume mon hypersensibilité et je retrouve ma liberté

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