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Arrêtez de trop penser et écrivez ! Voilà le meilleur conseil que je pourrais donner aux auteurs qui se noient dans les ruminations mentales. Cela arrive à certains de mes clients et je le comprends très bien, car il m’arrive aussi d’entendre ces petites voix décourageantes :

  • Je n’écris pas assez bien…
  • Ce livre est bien meilleur que tout ce que je pourrais écrire…
  • Qui suis-je pour écrire un livre ? 
  • Tout a déjà été dit sur le sujet 
  • Ce livre ne marchera jamais…

Heureusement, avec l’expérience, je parviens de mieux en mieux à les faire taire.

Voici mes 5 conseils pour arrêter de trop penser et se remettre à l’ouvrage.

#1 Prenez du recul

Si vous vous réveillez la nuit pour penser à votre livre, ou tout simplement que vous vous sentez dépassé par le nombre de pages qui reste encore à écrire, c’est que vous vous investissez trop dans votre projet.

Une telle affirmation peut sembler étrange dans la bouche d’une autrice et coach rédactionnelle, mais je pense qu’il est nécessaire de faire la part des choses.

Personne ne vous oblige à écrire un livre. Dans l’absolu, si vous ne publiez pas votre livre dans le délai que vous vous êtes fixé, il ne se passera rien. La Terre continuera de tourner.

Si vous pensez trop à votre livre, vous projetez peut-être vos peurs de la critique et du rejet, alors que votre manuscrit n’est pas terminé. Tout est dans votre tête.

Essayez de revenir au moment présent et au plaisir d’écrire.

La méditation peut aider. L’exercice physique aussi.

Personnellement, lorsque les doutes improductifs s’installent, je m’éloigne de mon ordinateur et je vais me promener. Ou je consacre un peu de temps à un loisir créatif juste pour le plaisir de faire sans aucune attente de résultat.

Il n’y a évidemment aucune recette miracle. A vous de trouver ce qui fonctionne pour vous. Je vous invite d’ailleurs à le partager dans les commentaires si vous pensez que cela peut aider d’autres auteurs.

# 2 Lâchez prise

Le perfectionnisme est le grand ennemi des auteurs. En tous cas, durant la phase de créativité.

Certains se relisent et se relisent sans fin à la recherche de la phrase ou de l’expression parfaite. Résultat ? Leur livre n’avance pas.

D’autres se font des reproches (et vous savez à quel point nous pouvons être durs avec nous-mêmes) parce qu’ils ne parviennent pas à écrire le nombre de mots quotidiens qu’ils se sont fixés.

Je ne parle même pas du sentiment de gâchis quand on a l’impression que le projet dans lequel on s’est lancé était trop ambitieux.

STOP !

On ne réussit pas toujours à atteindre ses objectifs. Et c’est vrai dans tous les domaines de la vie. Il est inutile de se faire des reproches, mieux vaut accepter la situation et réfléchir.

Peut-être essayez-vous d’accomplir l’impossible et de vous critiquer sévèrement parce que vous ne réussissez pas ?

Il m’est arrivé de vouloir écrire des livres dans des délais impossibles à tenir. Sur le papier, ça marche. Mais dans ma vie d’entrepreneure, il est difficile de consacrer tout mon temps à l’écriture. Et je ne parle même pas de la fatigue ou du manque d’envie certains jours.

La solution pour arrêter de trop penser à tout ce que vous devriez faire ? Revoir vos objectifs à la baisse.

  • Vous n’arrivez pas à écrire 500 mots par jour ? Essayez 350 !
  • Vous voulez publier en 6 mois ? S’il n’y a pas de raison spéciale, ou de délai imposé par un éditeur, accordez-vous un ou deux mois de plus. Dans les faits, cela ne changera pas grand chose.

Soyez indulgent avec vous-même. En vous donnant la permission de souffler,  vous allez arrêter de penser trop aux engagements que vous ne parvenez pas à tenir.  Vous allez briser le cycle infernal de l’autodépréciation et reprendre confiance dans votre écriture.

# 3 Pour arrêtez de trop penser, prenez plaisir à écrire

Rappelez-vous, personne ne vous force à devenir auteur. Alors, si vous vous lancez dans l’aventure, prenez-y plaisir !

Attention, nous ne sommes pas dans un monde de bisounours. Ecrire un livre demande de l’engagement et du travail. Il y a les jours avec et les jours sans. Quelquefois, cela peut même être ennuyeux. Pour ma part, je n’aime ni relire ni corriger. Mais quel auteur aime toutes les étapes indispensables à la publication d’un livre ?

Mon antidote pour ne pas trop penser durant ces périodes « sans »? Avoir toujours un autre projet d’écriture qui me motive et me fait garder le contact avec ce que j’aime faire. Et je ne parle pas nécessairement d’un autre livre. Il peut s’agir d’un article de blog, de la newsletter que j’envoie à mes abonnés (à propos, si ce n’est déjà fait, c’est  le moment de vous inscrire !), ou tout simplement de quelques lignes dans mon journal créatif.

# 4 Célébrez vos victoires

S’il y a une chose que j’ai apprise avec le développement personnel et la psychologie positive, c’est qu’il est important de célébrer les petites victoires du quotidien.

Si vous voulez arrêtez de trop penser lorsque vous ne réussissez pas à écrire, focalisez-vous sur ce que vous avez déjà accompli.

  • Vous avez une idée de livre et avez commencé à prendre des notes ? Continuez, vous êtes en bonne voie. Vos pensées ne demandent qu’à se matérialiser.
  • Le sommaire est prêt ? Bravo, vous avez votre feuille de route. L’écriture en sera grandement facilitée.
  • Votre manuscrit fait déjà 10, 15, 30 pages ? C’est un bon début. La plupart des personnes qui rêvent d’écrire un livre n’arrive même pas à ce stade.
  • Vous avez contacté des experts pour recueillir leur témoignage ? Vous avez osé dire que vous écriviez un livre, c’est courageux.
  • Ce n’est pas votre premier livre ? Relisez les commentaires ou les messages de vos lecteurs.

N’est-ce pas une bonne façon de se rassurer ?

# 5 Faites-vous aider

Ecrire est un processus solitaire. Il est donc facile de tomber dans le piège du « trop penser ».

Quelquefois la meilleure solution pour mettre fin à ces ruminations consiste à chercher de l’aide à l’extérieur.

Se tourner vers un proche n’est pas toujours la meilleure solution. Lorsqu’on n’écrit pas soi-même, il est difficile de comprendre que les obstacles sont réels et peuvent devenir obsessionnels.

Echanger avec un autre auteur en devenir est donc une bonne idée. Vivre la même expérience permet de se comprendre et de se soutenir.

 

Image par Karolina Grabowska – Pixabay