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Mes vacances auront été studieuses puisque j’ai écrit et terminé un livre dont j’ai l’intention de me servir pour développer mon activité. Ces six semaines de rédaction ont vraiment été intenses et m’ont permis de replonger dans une activité que j’adore mais que je délaisse pendant l’année pour m’occuper de mes clients. Du plaisir donc, mais aussi des galères et des moments de confusion. Comme dirait ma chère fille « savoir n’est pas connaître ». Ce n’est donc pas parce que l’on sait à quoi s’attendre que l’on est totalement prêt ! J’aimerais partager quelques anecdotes avec vous et en tirer 9 conseils pour terminer son livre sans difficultés.

# 1 Donnez-vous la permission de mal écrire

Voilà un conseil que je donne systématiquement et que j’ai eu beaucoup de mal à appliquer à moi-même !

Le premier jet est TOUJOURS mauvais. Je le dis et le répète à mes clients pour les inviter à lâcher-prise.

Mais me donner la permission de mal écrire a été très difficile pour moi. Pendant les premiers jours, je me suis vraiment sentie freinée par le désir de bien faire. Je pense que l’idée que mes clients actuels et futurs puissent me juger m’effrayait. J’ai dû faire appel à toute ma raison pour me rappeler que les mots qui s’affichaient dans mon document Word n’étaient pas ceux qui seraient imprimés. Il ne s’agissait que de la première étape, comme lorsque le peintre esquisse son dessin avant de poser les couleurs et de terminer le tableau.

Cela m’a libérée.

Momentanément.

Le second choc est venu lorsque je me suis relue après avoir terminé ce premier jet.

À cet instant, j’ai pensé que tout était à refaire. Ce n’était pas vrai bien sûr, mais le Critique intérieur, ce petit tyran, était bien à pied d’oeuvre.

# 2 Coupez tous les passages inutiles

Quel que soit le document que vous rédigez – un livre mais aussi un rapport ou un mail – , bien écrire consiste essentiellement à faire des coupes.

Soyez dur avec vous-même : enlever tous les mots inutiles, les phrases qui ne servent à rien, les paragraphes hors sujet !

Mon conseil pour écrire un livre intéressant est donc de simplifiez votre texte encore et encore.

Votre travail d’auteur est d’exprimer des idées ou des concepts, peut-être complexes, de la façon la plus claire possible.

En relisant mon manuscrit, je me suis systématiquement demandé si le propos était pertinent, s’il était utile à la compréhension et s’il apportait de la valeur. Quand la réponse était non, je supprimais le passage.

Au début, c’est très effrayant car vous voyez le nombre de pages fondre sous vos yeux et vous vous demandez ce qui va rester des six semaines passées devant votre ordinateur.

Mais c’est la seule façon de proposer un texte de qualité, informatif et compréhensible par le plus grand nombre.

« Faire simple et clair réclame beaucoup plus de travail que de faire grandiloquent, incompréhensible et rempli de sous-entendus que l’auteur est seul à connaître ». Bernard Weber

# 3 Osez dire ce qui semble évident

J’ai toujours des scrupules à expliquer ce qui, pour moi, tient de la culture générale ou de l’information « de base ». D’une certaine façon, cela me semble irrespectueux de donner des informations « évidentes ».

C’est oublier que les futurs lecteurs n’ont pas la même familiarité que moi avec le sujet.

Une cheffe d’entreprise, rencontrée lors d’une réunion professionnelle à laquelle je participais, me l’a involontairement rappelé.

Je présentais mon activité avec mon enthousiasme habituel quand sa question m’a surprise.

Elle m’a demandé ce qu’était l’autoédition.

C’est tellement évident pour moi qui en parle toute la journée et oriente la plupart de mes clients vers cette solution, que j’avais oublié que beaucoup de professionnels ignorent jusqu’à l’existence de l’autoédition.

Ignorez vos scrupules et expliquez. Tout. En commençant par les bases.

# 4 Faites un plan

C’est difficile à admettre mais je me suis laissée piégée par un excès de confiance en moi.

J’ai fait un plan assez général. Seules les deuxième et troisième parties étaient très détaillées et donc cohérentes.

Très contente du résultat, je me suis dit que je pouvais « attaquer » le première partie sans plus de préparation. J’avais l’idée globale, je savais quelles informations laisser de côté pour le moment. Je me sentais prête.

Erreur. Grossière erreur.

Si vous saviez le fil à retordre que cette première partie m’a donné ! J’ai dû la modifier une dizaine de fois, ce qui m’a fait perdre un temps considérable. Pour au final, faire de longues coupes sur les conseils de mes premiers lecteurs (ou bêta-lecteurs).

Donc, ne commencez pas à écrire sans avoir une idée précise et organisée de toutes les parties de votre livre !

Ceci étant dit, vous allez vite vous apercevoir que les idées continuent d’affluer une fois la rédaction commencée. N’ayez crainte : si vous avez la structure, vous saurez où et comment les partager.

# 5 Ne cherchez pas à être original

Soyons clair : être original est impossible.

Tous les sujets ont été traités par des centaines voire des milliers de personnes (pensez aux livres sur la nutrition ou les relations amoureuses).

Les informations existent et sont accessibles à portée de clic.

Un livre sur l’écriture ne peut donc PAS être original. Je suis obligée de reprendre des informations déjà traitées par d’autres sur d’autres supports.

Peu importe. Les lecteurs recherchent avant tout c’est ma façon de présenter, d’expliquer, d’anayser ou d’organiser cette information.

Et cela fait toute la différence.

Quand j’ai expliqué ce qu’était l’autoédition à cette cheffe d’entreprise, je lui ai dit en quoi cela consistait mais aussi pourquoi moi, Véronique, je pensais que c’était souvent la meilleure option de publication pour les professionnels. J’ai donné mon point de vue.

Faites de même. C’est votre avis, votre façon de faire que les lecteurs veulent connaître.

# 6 Mettez votre ego de côté

Ok, vous avez bien travaillé : écrit, revu, réécrit, corrigé, amélioré…pour arriver, enfin, à ce que vous considérez comme votre version finale. Bien joué.

Il est temps maintenant de solliciter l’avis des bêta-lecteurs pour améliorer ce qui peut l’être.

C’est un moment difficile car vous soumettez votre travail à l’avis de personnes extérieures qui vont le juger.

Si les remarques sont nombreuses, ou vont toutes dans le même sens (une partie peu claire, un style alambiqué, des zones d’ombre), ne vous emportez pas. N’essayez pas de défendre votre manuscrit bec et ongles.

Ces premiers lecteurs ont raison.

Ils cherchent à vous aider.

Faites taire votre ego. Remerciez-les et tenez compte de leurs remarques. Ce qu’ils ressentent, vos « vrais » lecteurs le ressentiront aussi.

Sur le moment, vous pouvez vous sentir vexé. À ce stade, vos sentiments n’ont aucune importance. Ce qui compte, c’est parvenir à publier le meilleur manuscrit possible.

# 7 Pensez toujours à votre lecteur

Personnellement, la rencontre avec cette cheffe d’entreprise qui n’avait jamais envisagé de publier un livre a été un véritable cadeau. C’est pour elle que j’ai écrit l’ouvrage.

Vous n’écrivez pas pour vous, mais pour un lecteur !

Apprenez à bien le connaître, puis passez du temps sur votre message et sur l’histoire que vous lui racontez.

Cela demande de l’attention et empêche parfois de dormir la nuit…

Un livre est une conversation. Le lecteur doit avoir l’impression que vous lui parlez à l’oreille. Que vous comprenez son problème. Et surtout que vous lui apportez des solutions ou que vous lui proposez une opportunité à saisir.

Placer le lecteur au centre de son écriture n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire. S’il est bien présent à l’esprit au début de la rédaction, il est fréquent de le perdre de vue au fil des jours.

# 8 Relisez-vous aussi souvent que nécessaire

C’est le moment que que je trouve toujours le plus ennuyeux.

C’est le plus risqué aussi, car à force d’avoir le nez sur le texte, on ne le voit plus, on le récite.

J’utilise Antidote, un logiciel de correction, mais cela n’est pas suffisant. Rien ne vaut l’oeil humain.

Le vôtre et celui des autres.

Sans l’aide de mon entourage, j’aurais laissé passer une coquille dans….mon adresse mail indiquée sur la dernière page du livre. Ce qui n’est pas du tout anecdotique puisque j’ai écrit cet ouvrage pour convaincre les dirigeants et chefs d’entreprise de me contacter !

« Un auteur est peu propre à corriger les feuilles de ses propres ouvrages : il lit toujours comme il a écrit et non comme il est imprimé ». Voltaire

# 9 N’abandonnez pas !

Enfin, dernier conseil pour terminer un livre: n’abandonnez pas à la première difficulté.

Écrire prend du temps et n’est pas toujours facile. Cela demande de la détermination.

Accrochez-vous.

Allez jusqu’au bout car tant qu’un livre n’est pas publié, il n’existe pas. C’est un projet, un rêve ou un journal intime.

 

J’espère que ces conseils pour écrire et terminer votre livre vous seront utiles.