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Vulgariser un sujet complexe pour le rendre facile à comprendre est un exercice qui fait peur. Mes clients le disent régulièrement. Écrire un livre sur un sujet que vous avez mis des années à maîtriser, surtout s’il s’agit de notions abstraites peut paraître difficile. Sauf si vous vous inspirez des plus grands auteurs de livres pratiques et suivez ces trois conseils.

Vulgariser est une preuve d’intelligence sociale

Laissez-moi vous raconter l’histoire de cette cliente qui avait entrepris de réécrire entièrement son manuscrit pour le rendre plus…compliqué. Une « bonne âme » était passé par là et l’avait persuadée de revoir sa copie pour la rendre plus savante. Voilà bien l’esprit français habitué à confondre expertise et jargon. Moins le lecteur comprendra et plus l’auteur semblera intelligent !

Quelle erreur ! Vulgariser un sujet complexe veut tout simplement dire écrire pour être lu et compris par un lecteur non averti. Chez les auteurs anglo-saxons, c’est une évidence et même une preuve d’intelligence sociale.

Quel livre recommanderez-vous ? Celui qui vous a fait vous sentir bête ou celui où vous avez tout compris ?

Simplicité = Visibilité

Un auteur a tout à gagner lorsqu’il rend un sujet complexe simple et accessible. Vulgariser n’est pas un gros mot.  C’est même un talent lorsque la qualité des informations reste intacte.

J’ai eu la chance de rencontrer des scientifiques reconnus dans le monde entier. Pourquoi en ai-je gardé un si bon souvenir ? Pourquoi ai-je été éblouie par leur intelligence ? Parce qu’ils savaient se mettre à la portée de leurs interlocuteurs. Au bout de quelques minutes, moi la littéraire, j’étais si à l’aise que je me sentais capable de leur poser quelques questions (probablement très naïves). Ils avaient le talent d’expliquer les plus grandes découvertes médicales avec des mots de tous les jours. En tant qu’auteurs, voilà l’exemple que nous devons suivre.

Et n’oubliez pas que la simplicité donne un avantage stratégique par rapport à la concurrence. Si vous savez vulgariser un sujet complexe, non seulement vous allez attirer les lecteurs mais aussi les journalistes.

 # 1 Appuyez-vous sur les faits

Bon nombre d’experts se limitent à exposer des concepts qui ne parlent à personne. Pour être compris par vos lecteurs, misez sur les faits et ancrez vos idées dans la réalité. Racontez une histoire. Multipliez les exemples et les études de cas.

Je vous invite à vous inspirer des conférenciers à succès qui captivent leur auditoire grâce à des anecdotes et des histoires personnelles. Ou des journalistes qui évoquent une situation particulière pour aller vers l’information générale.

Replacer les concepts abstraits dans le réalité aide le lecteur à les comprendre et à les assimiler.

Par exemple, si vous parlez de la cohérence cardiaque ne restez pas au niveau de la technique. Vous pouvez écrire que les danseurs de l’Opéra de Paris, comme les membres du RAID, la pratiquent pour gérer leur stress. C’est beaucoup plus parlant car cela frappe les esprits. Si vous évoquez 500 000 individus, annoncez que c’est l’équivalent d’une ville comme Lyon…

# 2 Écrivez pour un enfant de 10 ans

Non, ne partez pas ! Ce conseil est le meilleur que vous puissiez recevoir. Pour vulgariser un sujet complexe, imaginez que vous vous adressez à un jeune collégien. Si un enfant de 10 ans comprend ce que vous écrivez, tout le monde comprendra.

Pour parvenir à ce résultat, utilisez :

  • le vocabulaire, des mots courts, simples, familiers
  • des phrases, courtes et simples de construction
  • une structure claire, un peu comme si vous expliquez les règles d’un jeu. Soyez complet et logique !
  • de l’humour, des clins d’œil, des histoires si vous voulez le passionner. S’il s’ennuie, c’est fini.
  • des visuels, n’oubliez pas d’insérer des encadrés, des infographies, des illustrations ou des photos, des icônes…Rien n’est plus indigeste qu’un sujet complexe dans un texte écrit au kilomètre. Aérez pour permettre à l’œil de se reposer.

# 3 Faites relire votre texte

L’étape indispensable et si souvent oubliée. La relecture par des bêta-lecteurs vous permettra de tester la compréhension de votre texte avant sa publication.

Je suis frappée de voir à quel point nous (oui, je fais partie du lot) oublions souvent que le lecteur est un néophyte. Nous sommes tellement pris par notre sujet que nous omettons d’expliquer ou de préciser les notions de base.

Il y a quelques années, j’ai assisté à une conférence durant laquelle l’intervenant a prononcé au moins cinquante fois les mots « lead magnet ». Dans le cadre professionnel, l’expression désigne un contenu informatif offert à un prospect en contrepartie de ses informations de contact. Par exemple, mes 3 vidéos de conseil pour débuter votre livre cette semaine sont un lead magnet (c’est la fenêtre pop-up sur laquelle vous venez de cliquer). Mais à l’époque – tout en étant au fait de cette pratique – j’ignorais le mot. Résultat; je n’ai rien compris à cette conférence et me suis bien gardé de contacter le coach par la suite.

Si vous faites ce type d’erreur, que vous employez un jargon professionnel, ou que vous omettez volontairement une information qui vous semble évidente, vos bêta-lecteurs vous le signaleront. Leur aide est précieuse, ne la négligez pas.

Ils ont écrit sur des sujets complexes !

Lorsqu’il s’agit de vulgariser un sujet complexe dans un livre, la meilleure façon de gagner du temps est de se faire accompagner.

Voilà des années que je coache des auteurs de haut niveau dans des domaines aussi variés que la santé, l’architecture, l’informatique, le développement personnel, l’art, l’accompagnement des hauts potentiels ou la reconversion professionnelle.

Lorsque je découvre ces sujets qui pour la plupart sont entièrement nouveaux pour moi, j’adore jouer les Candide. Et ça marche ! Mon talent est de poser les bonnes questions, de pousser ces auteurs à préciser leur pensée et à me l’expliquer clairement.

Le résultat ? Un livre de qualité qui reflète parfaitement leur personnalité et leur professionnalisme. Avec à la clé, bien souvent, de nouvelles opportunités professionnelles et l’attention des médias.